dimanche 11 mars 2012

Au fil de l'actualité...

   Où est passée la démocratie ? - La presse considère que Nicolas Sarkozy a voulu faire une démonstration de force à Villepinte le dimanche 11 mars. Pas une démonstration sur ce qui intéresse la majorité des Français : le pouvoir d'achat, l'emploi, l'Europe sociale*, etc.  Non la démonstration porte sur le nombre de cars, de bus, de trains affrêtés pour soutenir aveuglement un homme dit providentiel qui a fait la preuve depuis cinq ans qu'il savait parfaitement servir son camp (sa classe). Bref, une démonstration sur le nombre de spectateurs (de supporteurs) venus de toute la France pour applaudir chaque formule pourtant usée par le temps et chaque attaque longuement préparée contre les principaux adversaires. Dans le même temps, d'autres sont allés soutenir l'équipe de France de rugby face à l'Angleterre. Avec Sarkozy, la politique est un sport de combat où tous les coups sont permis. Les rugbymen ont perdu ; le Président devrait suivre leur exemple...
  Si c'est ce genre de rassemblement qui, comme le dit une partie de la presse très médiocre,  est décisif dans la désignation d'un Président de la République, alors Jean Salem a raison : "Elections, piège à cons" (Flammarion, Collection Antidote, 2012).
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* Il a parlé de l'Europe en souhaitant revenir sur les accords de Schengen.Pour la majorité des spécialistes, remettre des frontières et des douaniers à la frontière des différents pays européens est une aberration.
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La fausse innocence.- La presse aime répéter que les vrais problèmes ne sont pas abordés durant la campagne. Si c'est vrai (ce qui n'est pas sûr), à qui la faute ? "On parle plus de la viande hallal que du logement" dit un journaliste de "France Culture" le 12 mars. Qui pose les questions ? Qui aime faire monter la mayonnaire sur les sujets accessoires pour ne pas avoir à traiter les dossiers essentiels ?
La fausse neutralité.- Je n'ai pas de sympathie particulière pour Audrey Pulvar mais lui reprocher son "militantisme" c'est oublier que les journalistes ni mariés, ni pacsés avec des responsables politiques, ne font pas preuve de neutralité.Sans parler des vedettes Pujadas, Pernault,  il faut écouter l'interview de François Hollande par le présentateur du magazine "Capital", un grand défenseur de la baisse des salaires et de l'allongement de la durée du travail. Hollande a été bien poli. Face à Jean-Luc Mélanchon, ce monsieur qui se croyait sans doute "objectif", aurait vite été renvoyé dans les cordes. Il n'est ni le mari de Nadine Morano ni celui de Christine Lagarde mais il défend les thèses les plus anti sociales avec une assurance qui ne peut tromper que les naïfs.

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