vendredi 9 décembre 2011

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Vous trouverez sur ce blog des articles de réflexion permettant de comprendre pourquoi le sport n’est pas un simple jeu anodin et une somme de résultats mais un fait social aux multiples implications politiques, économiques et idéologiques.
J'abaisse la note de Moody's de deux crans

   Le 8 décembre, l'agence d'évaluation financière Moody's a abaissé d'un cran la note à long terme des banques françaises Crédit Agricole SA, BNP Paribas et Société Générale, en y attachant une perspective négative. Crédit Agricole SA bénéficie désormais d'une note de dette à long terme Aa3, comme BNP Paribas; Société Générale d'une note inférieure, A1.
   Mon agence de notation (je viens de la créer !) a décidé d'abaisser de deux crans la note à court, moyen et long terme de l'agence d'évaluation financière Moody's qui bénéfice  désormais d'une note A moins l'infini.
   Vous allez me dire de quel droit vous abaissez la note de Moody's ? Du même droit qu'elle a pour abaisser la note des banques, des pays et du monde entier ! Très franchement, je crois que j'étais plus connu et de loin (au moins par mes voisins) que l'agence il y a 15 ou 20 mois. Personne ou presque ne connaissait même son existence. Et maintenant, elle vient tous les jours donner des notes et des leçons avec derrière son lot de mesures nécessairement anti sociales.
   Il fut un temps où l'on voulait interdire les notes à l'école. Qu'on les interdise immédiatement dans le monde de la finance et des agences. La démocratie ne peut qu'y gagner. On oublie un peu vite que derrière les chiffres et le fric, il y a d'abord des êtres humains. Et ce sont eux qui créent la richesse.

  

dimanche 4 décembre 2011

Le Téléthon ou la bonne conscience
  "Les Français, malgré la crise, ont été plus généreux cette année". Voilà le discours que l'on va entendre et lire ces prochains jours à propos du Téléthon. Passons sur l'utilisation du mot passe-partout "crise" qui nous ferait presque croire que ladite crise ne date pas de 1973-1974. Dans tous les livres d'économie, le début de la crise remonte à la flambée pétrolière des années 70 (le quadruplement du prix du pétrole ne fut en réalité que le détonateur) et des millions de documents écrits, parlés et télévisés nous le rappellent. L'essentiel est de faire croire qu'elle date d'hier pour exiger aujourd'hui les pires reculs sociaux. En fait, la crise dite financière est une crise dans la crise.
   Quant au mot générosité, il supplante l'expression bonne conscience. Ils sont combien ces généreux donateurs du 3 décembre qui dès le 4 se moquent de leurs semblables et particulièrement des handicapés comme de leur première chemise. Il suffit d'aller dans la plupart des villes, petites ou grandes (à Châteauneuf-sur Loire comme à Orléans), pour s'en rendre compte : les trottoirs sont inaccessibles aux handicapés. Combien de personnes en fauteuil roulant circulent dans nos rues ? Il est de bon ton de larmoyer sur la hauteur des distributeurs de billets ou sur la difficulté à prendre le train, le bus ou le tramway, mais la question n'est pas là : le problème des handicapés est d'atteindre la banque ou la station. Les très nombreuses voitures garées sur tous les trottoirs des villes empêchent tout déplacement sûr.  Et quand s'ajoutent les poubelles...
   Les piétons, les personnes avec des poussettes ont déjà beaucoup de mal à avancer sans marcher de temps à autre sur la route. Les handicapés sont exclus ; ils sont merveilleux à condition qu'ils ne nous empêchent pas d'aller chercher les enfants à l'école et le pain à la boulangerie sans la moindre contrainte de  stationnement. Le jour du Téléthon permet à beaucoup de citoyens de se faire pardonner les 364 autres jours. Et si l'on faisait plutôt l'inverse : ouvrir nos cités à tous à chaque moment et ne pas monnayer nos incivilités permanentes durant une seule journée du mois de décembre...

jeudi 1 décembre 2011

Les cumulards ont toujours quelque chose à dire
  Il y a quelque temps est sorti un livre sur les "Editocrates", ce personnel médiatico-politique qui écrit et parle partout et sur tout. Nucléaire, Syrie, Racisme, Equipe de France de football, Mediator, Dette, Délinquance, Aménagement du territoire, Ecologie, etc., vous lancez n'importe quel sujet et ils ont toujours une analyse qu'ils croient pertinente. On leur donne la parole en permanence, à la radio, à la télévision, dans la presse écrite. Ce sont les cumulards, ceux qui, pour certains, devraient être à la retraite depuis longtemps (ils ont plus de 65 ans) et, pour d'autres, sont directeurs de journaux (Christophe Barbier par exemple) ou  responsables d'institutions  (le faussaire Pascal Boniface par exemple) et font des piges (des "ménages") un peu partout. Prenez Dominique Reynié, le politologue. Il lui manquait une tribune, France Culture lui offre chaque jeudi matin. "L'Etat c'est lui qui a le plus de dettes" a t-il lancé ce 1er décembre. En voilà une nouvelle, l'Etat est plus endetté que vous et moi  ! Le même jour à Orléans, vient l'économiste Jean-Marie Harribey pour parler de la dette publique. Reynié qui alimente sur ce sujet comme sur d'autres le discours de café du commerce, n'aurait aucun argument à opposer au professeur d'économie de l'Université de Bordeaux et vice-président d'ATTAC. Mais par les temps qui courent, le temps terrifiant des "auditeurs ont la parole", mieux vaut ne pas avoir travaillé un sujet pour être autorisé à 'exprimer dans les médias. L'essentiel est d'avoir de l'entregent. Les cumulards donnent des leçons. Ils me font honte tant ils bradent tout travail intellectuel.